HANCHE
L'osteonécrose de hanche est une pathologie fréquente chez l'adulte jeune. Elle évolue en différents stades. Le premier stade correspond à un manque de vasularisation de l'os de la tête du fémur. Ensuite l'os va se revasculariser tout ou en partie et celui qui ne réussit pas, va nécroser. En fonction de la zone et de l'importance de la nécrose, le cartilage sous jacent va ne plus être soutenu et va donc s'effondrer. Ce dernier modifie la géométrie de la tête fémorale et va progressivement entrainer une destruction articulaire.
L'ostéonécrose de hanche commence par une douleur modérée de hanche. A ce stade, la radiographie ne montre souvent aucun signe. Si l'imagerie médicale est approfondie par une IRM, elle permettra de faire le diagnostic de façon plus précoce avec une spécificité de 100% (si l'image classique est présente c'est à 100% une ostéonécrose !!!). Le résultat de cette IRM est important car il va conditionner les possibilités thérapeutiques.
Si la nécrose n'est pas encore constituée et que le stade de "l'inflammation osseuse" est présent (en raison de l'ischémie, il existe un oedeme osseux qui augmente la pression intra osseuse), l'indication de réaliser une "décompression" de la tête fémorale par un forage est indiquée. Ce geste peut être associée à l'injection de facteurs de croissance et ou de moelle osseuse afin de stimuler les cellules osseuses saines pour se multiplier et venir coloniser la zone en voie de nécrose.
Dans le stade de nécrose avérée sans déformation de la tête fémorale, il existe une zone d'os morte qui risque en fonction de sa taille et sa localisation de s'écraser et d'entrainer le cartilage dans sa chute... Il faut donc à ce stade remplaçer l'os mort par une greffe d'os vivant. L'os peut être sous forme fragmentée en provenance des crêtes iliaques (banque d'os de l'adulte) ou sous forme de cone en provenance de l'os du péroné (une partie de celui-ché. Dernièrement, des matériaux poreux ostéoconducteurs (laisse les cellules osseuses migrer à l'intérieur) tel que l'hydroxyapatite tricalcique (os synthétique) ou des matériaux métalliques inertes et biocompatibles tel que le tantalum. Dans tous les cas il s'agit de remplaçer l'os mort par du matériel vivant ou non dont le but est de remplir l'espace mort et soutenir la couche périphérique d'os et de cartilage.
La mise en oeuvre de ces traitements "conservateurs" et le délai avec lequel ils sont mis en oeuvre ne donnent pas toujours des bons résultats. L'évolution vers la déformation de la tête est parfois inéluctable. La géométrie de l'articulation compromet un mouvement naturel sans gène.
Lorsque la sphéricité de la tête n'existe plus deux solutions sont possibles.
La première est prothétique. C'est une option rapide dans la récupération et le retour à une vie active. Il peut s'agir d'une prothèse totale classique ou d'un resurfaçage totale si l'étendue de la nécrose est pas trop importante.
La deuxième solution est l'ostéotomie de l'extrémité supérieur du fémur sous le col du fémur. Il s'agit de "scier" l'os et de modifier le positionnement de la zone aplatie par la nécrose de la tête fémorale vers une zone moins "portante": de supérieur vers l'arrière ou l'inverse. C'est une ostéotomie de rotation. La récupération est plus longue avec une période sans appuyer (comme pour une fracture) de 3 mois. Le succés de cette intervention réside la plannification de la chirurgie qui est difficile mais aussi dans la présence d'une zone de la tête fémorale intacte et suffisamment de grande taille (donc nécrose pas trop importante et plutôt positionner "plus devant" ou "plus derrière"). La présence d'arthrose est une contre indication.
Points Importants
est un examen important pour évaluer l'architecture osseuse précise de la tête fémorale aprés une ostéonécrose séquellaire. Cet examen sera capital pour évaluer la possibilité d'une ostéotomie ou d'un resurfaçage.
est une alternative entre le resurfaçage totale et les ostéotomies fémorales en matière de conservation "osseuse et de résultats. On regrettera le résultats en deçà de celui procuré par un resurfaçage totale.
sont des interventions ou se pratique une "fracture chirurgicale" et ensuite une ostéosynthèse (mise en place de vis et d'une plaque pour fixer la fracture en attendant qu'elle consolide). La consiolidation est longue et nécessite des précautions pendant la rééducation. Il faut environ 6 mois pour récupérer d'une telle intervention. L'intérêt réside dans la conservation complète de la hanche en dépit d'un résultat rarement parfait et d'une déformation de l'extrémité supérieure du fémur préjudiciable pour la mise en place ultèrieurement d'une prothèse total de hanche (déformation osseuse par l'ostéotomie).
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